Déroulement d’une séance

  • A

    Anamnèse

    L’anamnèse est le travail de base d’une consultation qui permet à l’ostéopathe de connaître l’historique médical du patient, ses habitudes de vie (alimentation, sport, travail, famille) et bien entendu ses douleurs. Le questionnement est basé sur un schéma type qui permet en même temps d’approfondir certaines sphères (digestive, urologique, gynécologique…) en fonction du vécu de chaque patient. La consultation d’examens médicaux (radiologie, échographie, prise de sang, scanner et IRM) est extrêmement importante dans la compréhension du patient et de ses douleurs. L’ostéopathe considère l’intégralité du corps humain. En effet une douleur de dos peut très bien être due à de mauvais appuis ou à une inégalité de longueur des membres. L’anamnèse permet donc de cibler le motif de consultation et de voir le patient dans son ensemble.

  • B

    Diagnostic différentiel ou d’exclusion

    L’ostéopathe agit sur la mobilité et la douleur de ses patients. Tandis que de nombreuses restrictions de mobilité s’expliquent par une mauvaise posture, un mouvement répétitif ou une pratique de sport intensif, il ne faut pas négliger la possibilité d’une pathologie qui ne fait pas partie du ressort de l’ostéopathe. La douleur au niveau lombaire avec de la fièvre et des brulures mictionnelles fait par exemple systématiquement penser à la pyélonéphrite, une pathologie en dehors du ressort de l’ostéopathe. Le devoir de l’ostéopathe est alors de savoir rediriger le patient vers son médecin généraliste ou un spécialiste lorsque cela ne relève pas de ses compétences. En revanche, l’ostéopathe peut agir sur les symptômes de certaines pathologies sans pour autant traiter la pathologie. Il peut alors soulager un cancéreux ayant des douleurs de dos sans pour autant soigner le cancer. Le diagnostic différentiel ou d’exclusion permettra à l’ostéopathe par des tests de savoir si le motif de consultation relève de ses compétences lorsqu’il n’est pas d’ordre pathologique.

  • C

    Bilan ostéopathique

    Le bilan ostéopathique est l’étape cruciale avant tout traitement car il permet de déterminer les zones de restrictions de mobilité afin d’établir le schéma de fonctionnement du patient. Le bilan consiste en différents tests ciblés grâce aux informations recueillies préalablement. L’objectif est de trouver la dysfonction qui cause la douleur (appelée dysfonction primaire). Dans certains cas elle peut même être située loin de la zone douloureuse.

  • D

    Traitement ostéopathique

    Le traitement ostéopathique peut s’effectuer par de nombreuses techniques manuelles toutes différentes et variées. On pourra utiliser des techniques dites viscérales, crâniennes, tissulaires, myotensives, fasciales ou encore manipulatives (à haute vélocité et basse amplitude de  mouvement, communément appelé « les techniques qui font craquer »). Tout en s’adaptant au type de patient, le praticien puise dans sa boite à outil, et choisit la technique qu’il jugera le plus efficace.

  • E

    Suivi et conseil au patient

    L’ostéopathe peut juger bon de donner des conseils au patient en fonction de son motif de consultation. Il est important que ces conseils soit entendus et appliqués pour la pérennité et l’efficacité du traitement. En effet, il n’est pas rare que l’ostéopathe donne des conseils en ergonomie (concernant la position au travail ou les habitudes de vie), étirements à faire chez soi ou après les entrainements, l’application de chaud ou froid en fonction du motif. Toute séance d’ostéopathie devra être suivie d’une période de repos de minimum 48H pour laisser au corps le temps d’établir son équilibre et de s’auto-guérir (principe fondamental de l’ostéopathie). Les patients réagissant différemment après une séance d’ostéopathie, il n’est pas rare d’être plus fatigué, d’avoir des douleurs persistantes ou des courbatures.